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L’Union européenne célèbre la paix quand la Russie guerroie


Le 9 mai 2022, les Européens rendent hommage à la date fondatrice de l’Union européenne dont un des fondements est la paix. Le même jour, Vladimir Poutine montre ses muscles à Moscou et poursuit sa guerre contre les Ukrainiens.

Le 9 mai, c’est la Fête de l’Europe. Cet événement annuel est l’occasion de célébrer la date d’anniversaire du discours de Robert Schuman en 1950, proposant la création d’une Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA). Cet événement célèbre la paix et l’unité en Europe.

Comme chaque année, la Russie commémore la fin de la Seconde Guerre mondiale. Lors de son traditionnel défilé sur la Place Rouge, elle déploie ses engins militaires et son armée en grande pompe.

Malgré ou à cause des désastres des guerres poutiniennes, les États membres de l’Union européenne ont consolidé leur volonté de paix, de développement, de cohésion économique, sociale, culturelle et d’unité dans leur diversité.
Faisons en sorte que cet acquis de 72 longues années de paix entre les 27 Etats membres reste durable, crédible et efficace. Une référence, un modèle pour le continent européen, pour le monde entier mais aussi pour chacune et chacun d’entre nous acteurs de la paix.

Ce qui se passe depuis le 24 février dernier avec l’agression militaire de la Russie envers l’Ukraine - sans compter les désastres menés depuis, notamment, 2014 - est de plus en plus dangereux et incontrôlable pour les Ukrainiens et pour l’Europe dans son entier, voir même le monde.

Pour des initiatives fortes

Les observateurs s’attendent à une guerre de très longue durée. Avec la guerre qui s’installe et s’intensifie en Europe, essayons d’inventer une ou des propositions et initiatives fortes comme ont su le faire à l’époque Robert Schuman, Jean Monet et d’autres encore. Ce qui a été possible hier doit pouvoir l’être aujourd’hui, même si le contexte n’est pas le même.

Parmi ces initiatives fortes, tentons d’installer un « Comité permanent de suivi pour la Paix », composé à l’échelon européen, pour atteindre cet objectif, par tous les moyens pacifiques à notre disposition. Les responsabilités de ce « Comité permanent de la Paix » réunissant les plus hautes personnalités politiques, religieuses, syndicales, humanitaires et associatives seraient multiples. Et particulièrement, de se mettre d’accord sur une déclaration forte engageant les signataires et obligeant Poutine et ses alliés, à terme, de revenir à la raison en empruntant le chemin de la paix qu’il n’aurait jamais dû quitter.

La paix reste l’objectif premier de l’Union européenne, Comme l’a souligné le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors de sa visite à Kiev, « Une guerre au 21e siècle est une absurdité ». Depuis, la toute relative « bonne » nouvelle est l’évacuation d’une partie de la population ukrainienne de l’enfer de Marioupol, en route pour Zaporija.

Dans tous les cas restons attentifs et mobilisés pour suivre l’évolution de ce drame européen, aux conséquences imprévisibles. Ne confondons « les 9 mai » et ne nous laissons pas impressionner par le développement des forces militaires russes.

Jean-Pierre Bobichon